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Punition et culpabilisation (suite articles sur alternative aux punitions et châtiments en éducation)


 

Violences pulsionnelles et conséquences

Compte tenu de ses vécus et ressentis,  le parent peut être amené à diriger contre l’enfant des mots durs, des remontrances blessantes et fréquentes ou même des violences physiques. Ces violences verbales ou physiques peuvent n’être que « éducatives » mais elles peuvent aussi être pulsionnelles. Dans les deux cas elles ne sont pas souhaitables, mais elles  échappent à la volonté du parent soit par la pression culturelle, soit par la pression pulsionnelle. Quand le côté pulsionnel prend le dessus ces violences parentales peuvent parfois aller jusqu’à prendre des proportions dramatiques (maltraitance). De la simple remontrance jusqu’aux critiques verbales blessantes, de la simple gifle ou fessée jusqu’à la maltraitance, nous avons des attitudes parentales fort différentes et des situations dont la gravité n’est aucunement comparable.

Ces notions de dureté plus ou moins accentuée du parent envers l’enfant ne sont pas la seule cause de choc : L’enfant peut se sentir choqué de la dureté des parents entre eux.

Ces chocs amènent l’enfant à en vouloir à son parent et le portent à le rejeter  (aggravant ainsi son manque, tout en essayant d’atténuer sa souffrance). Il est important de comprendre que  l’enfant aura besoin qu’on entende sa souffrance  (pour le réhabiliter),  qu’on identifie l’acte inacceptable,   quand il existe (pour trouver ses repères),  mais aussi qu’on ne juge pas son parent,  et même qu’on le réhabilite (pour constituer une structure psychique acceptable).

Les parents sont naturellement responsables de ce qu’ils font et de ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait,  même si cela s’est produit par inexpérience, par fatigue, par pulsion ou pour toute autre raison. Mais  ils ne sont en aucun cas responsable de ce que l’enfant en fait ultérieurement.  Nous ne pourrons jamais changer le fait que ce qui s’est passé s’est passé, mais nous pourrons toujours aider l’enfant à faire autre chose de ce vécu.

Gardons bien à l’esprit aussi qu’un enfant qui a souffert à cause de ses parents manque d’eux, et ne souhaite pas qu’en plus on les lui abîme (même quand il les déteste).

source

 

en complément et par rapport à la culpabilisation:

 

L’acte et  son auteur

Pour parvenir à valider la raison, il convient de différencier l’acte et son auteur. L’acte, c’est «la chose» produite par l’auteur. L’auteur c’est «le quelqu’un» qui produit « la chose ».

source

 

consulter également ces deux chapitres:

culpabilisation

et

violences

 

(à suivre)

fleurdatlas | 11/16/2009
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