il y a des parties tellement intéressantes des pages citées dans cette note que je vais en citer des extraits dans mon com ici:
« Couper le cordon », éviter l'idée préfabriquée
Une patiente adulte me dit que depuis 12 années de soin psy auprès de plusieurs praticiens expérimentés (dûment formés, diplômés et supervisés), chaque thérapeute lui a dit que cest « à cause de sa mère ». De façon récurrente, ils linvitèrent à prendre de la distance avec elle et lun deux a même dit à la mère quil faudrait quelle fasse des efforts, car si sa fille en est là cest « un peu » à cause delle pour enfin leur demander de « couper le cordon » Tous les praticiens ici en question sont des psychologues ou des psychiatres sérieux qui ne peuvent en aucun cas être suspectés de fantaisies.
Cependant, elle nen pouvait plus de rencontrer des thérapeutes qui, pour laider, abîmaient sa mère. Cela devenait comme un sorte dinsupportable refrain toujours prévisible, mais toujours aussi incohérent par rapport à son intime ressenti ! Une sorte de discours préfabriqué plutôt inadapté à son cas.
Or dès la première consultation nous découvrons que justement le problème est « quil ny a jamais eu de cordon » et que la mère et lenfant passent leur temps à essayer de réparer cela. Le projet ne devait pas alors être de couper le cordon mais de permettre dabord quil y en ait un pour ensuite aller vers lindividuation qui consiste à devenir distinct sans pour autant être distant et à mettre du soin là où il doit y en avoir.
Jai plusieurs fois rencontré ce genre de situation. Quand déjà il y a de la souffrance et quen plus on porte atteinte à lintégrité des parents il y a dommage envers le patient. Quand il se trouve que le patient a manqué de ses parents et quen plus on les lui abîme son manque sen trouve aggravé et ses symptômes aussi. En effet ses symptômes nont pour but que dalerter sur ce manque et quand on aggrave celui-ci, le symptôme va tout naturellement se déplacer ou samplifier pour remédier à ce déni.
Le seul fait dattribuer à une cause extérieure la responsabilité de ce qui se passe en soi revient déjà à perdre un peu de soi Nuisance du « à cause de »
Pensant mieux saffirmer, un être attribue volontiers à ceux qui lentourent la responsabilité du mal-être quil ressent : « Daccord, je me suis énervé ! Mais tu nas pas vu ce quil ma fait ? », « Comment veux-tu que je me sente bien, vu comme il se comporte avec moi ! », « Si tu te comportais autrement avec moi, je nen serais pas là ! »
Quand un mal être apparaît en nous et que nous sommes portés à dire que cest à cause de lautre, cest un peu comme si nous accordions soudain à cet autre un grand pouvoir sur notre vie. Cest un peu comme si nous lui donnions les clés ou les commandes de notre existence qui alors ne nous appartient plus !
Pensant nous affirmer en accusant quelquun, pensant nous libérer de notre responsabilité, nous ne faisons en fait que quitter les commandes de notre vie et les laisser à cet autre que justement nous accusons.
Il en résulte une fragilité accrue, un vide intérieur plus vaste et une affirmation de soi affaiblie. En effet on ne peut en même temps préserver son affirmation de soi et donner les commandes de son existence à autrui. Une attitude « à cause de lautre » dépossède de sa propre existence. Dire « cest à cause de lautre, je ny suis pour rien » revient involontairement à affirmer « je ne suis rien ! »
Individuation pour être aux commandes de sa vie
Que cet autre que lon accuse soit un étranger ou un proche ne change rien au fait que cela nous dépossède de notre vie... si ce nest que quand il sagit dun parent la situation est encore aggravée. En effet un ascendant fait partie de notre structure psychique et non seulement en laccusant nous nous dépossédons des commandes de notre vie, mais en plus nous nous amputons de ce qui est censé constituer notre base pour assurer notre équilibre.
Laffirmation de soi, cest laccueil de soi, de tous ceux quon a été depuis quon existe et de tous ceux dont on est issu. Toute la problématique psychologique dun individu consiste à sindividualiser sans se mettre en rupture et à se rapprocher sans se mettre en fusion (sans sattacher). Je reviendrai sur ce point dans le chapitre suivant.
Tant que cet équilibre nest pas atteint, un individu oscille entre ruptures et fusions (ou attachements), tout en compensant son manque daffirmation de soi par de lego et quand il na pas eu lénergie pour se construire un ego suffisant il en viendra à seffacer dans une grande timidité en attendant de trouver un autre moyen.
Là où le rapport avec les parents intervient, cest quand, dans cette zone, les douleurs vécues amènent à rejeter un parent (ou les deux). Les parents à partir de ce moment ne manquent plus seulement à cause dune éventuelle insuffisance de leur part mais parce que nous nen voulons plus ! Cela permet de prendre de la distance avec la douleur mais aggrave le manque de parents.
Exemple dune blessure personnelle en rapport avec un parent : un homme, quand il était enfant, a souvent été critiqué par sa mère. Il lui en a voulu et, tout en la cherchant (car il voudrait lui plaire pour être reconnu), il la rejetée en lui en voulant. Le manque de mère ne vient plus alors de lattitude de la mère mais du rejet que lenfant à dirigé envers elle. Ultérieurement, il aura avec elle des rapports « normaux », mais toujours avec quelque chose dun peu brisé. Tentant dêtre fort, cet homme tentera même de ne plus penser à lenfant douloureux quil a été et se trouvera non seulement amputé de sa mère mais aussi de lenfant quil fut. Plus tard, des symptômes viendront linviter à recontacter ces parts manquantes afin de les réhabiliter. Par exemple il éprouvera le symptôme de se sentir immédiatement et exagérément rejeté par quiconque lui fera une réflexion. Si au lieu de combattre ces symptômes il sen sert pour localiser ce qui en lui lappelle, Il découvrira ainsi la valeur de lenfant quil était et celle de la femme qui était sa mère. Il comprendra la raison de chacun et leur donnera leur juste place dans « lédifice » psychique qui le constitue. Aussitôt le symptôme cessera car il ne sera plus nécessaire.
Nous sommes facilement et naturellement portés à affirmer que nous ne sommes pas vraiment lauteur de notre réaction et de notre ressenti quand on nous a blessé. Nous aimons à penser que cest lautre qui en est lorigine.
Nous affirmons pourtant ainsi, sans nous en rendre compte, que nous venons de lui donner les clés de chez nous.
Quand nous sommes persuadés que ce que nous sentons et faisons, cest à cause de lautre, nous commençons à développer lidée que cet autre pilote notre vie à notre place.
Alors cest comme si nous nexistions plus. Ainsi nous devenons «RIEN» et accordons soudain à lautre quil est «TOUT».
En lui faisant porter, à lui, la responsabilité qui est chez nous, nous lui donnons pouvoir sur notre existence et nous plongeons nous-mêmes dans la non-existence.
De cette façon nous ne pouvons plus rien faire pour aller mieux puisque tout dépend de lui.
Ce nest naturellement quune illusion et cest réversible.
Pour nous rétablir aux commandes de notre vie, nous avons juste à modifier notre point de vue et à placer avec justesse la responsabilité qui revient à chacun. C'est-à-dire que chacun des deux est 100% responsable de ce qui se passe en lui et de ce qui émane de lui.
Ce que je fais cest moi qui le fais. Ce ne peut être lautre. Jen suis responsable à 100%.
Ce que je ressens désormais, cest moi qui en suis lauteur. Cela peut paraître un inconvénient et ressemble à une générosité un peu déplacée vis-à-vis de celui qui nous a fait du mal? Cela peut sembler aussi dédouaner lautre? Non! Il nen est rien! Cet autre reste entièrement responsable de lacte ou de la parole dont il est lauteur, ainsi que de leur nature destructrice.
La générosité na rien à voir avec ce concept des 100% de responsabilité de chaque côté en même temps. Le problème est seulement celui-ci : si je pense que ce que je fais et ressens se passe à cause de lautre, cela implique que je ny pourrai jamais rien.
Si, au contraire, je comprends que cest à cause de moi, jy peux enfin quelque chose. Cette responsabilité de soi est un gage de liberté pour soi. Lautre est responsable de ce quil a fait, moi je suis responsable de ce que jen fais.
Devenir distinct sans être distant (individuation)
Ce qui caractérise lindividuation, cest larrivée dans cette lucidité qui permet de vraiment voir lautre et dexister soi-même. Il ny a plus didéalisation fascination ni de rupture déception. Il y a rencontre de cet autre dans toute sa dimension dHomme ou de Femme avec tout ce qui fait la sensibilité de la vie dun être. Ladolescent na su être distinct quen étant distant. Ce fut sa façon de quitter la fusion. Dans lindividuation, il apprend à être distinct sans être distant ou à être proche sans être fusionnel et à apprécier sans admirer. Quand il aboutit à cette individuation, il devient capable dassertivité, c'est-à-dire daffirmation de soi dans le respect dautrui. Cest ce quon peut appeler « affirmation de soi », à ne pas confondre avec lego qui ne fait quen compenser le manque. Plus quelquun a besoin dego, plus cela signifie quil manque daffirmation de soi (c'est-à-dire daccueil de celui quil est, de tous ceux quil a été et de ceux dont il est issu).
compte tenu de ses vécus et ressentis, le parent peut être amené à diriger contre lenfant des mots durs, des remontrances blessantes et fréquentes ou même des violences physiques. Ces violences verbales ou physiques peuvent nêtre que « éducatives » mais elles peuvent aussi être pulsionnelles. Dans les deux cas elles ne sont pas souhaitables, mais elles échappent à la volonté du parent soit par la pression culturelle, soit par la pression pulsionnelle. Quand le côté pulsionnel prend le dessus ces violences parentales peuvent parfois aller jusquà prendre des proportions dramatiques (maltraitance). De la simple remontrance jusquaux critiques verbales blessantes, de la simple gifle ou fessée jusquà la maltraitance, nous avons des attitudes parentales fort différentes et des situations dont la gravité nest aucunement comparable.
Ces notions de dureté plus ou moins accentuée du parent envers lenfant ne sont pas la seule cause de choc : Lenfant peut se sentir choqué de la dureté des parents entre eux.
Ces chocs amènent lenfant à en vouloir à son parent et le portent à le rejeter (aggravant ainsi son manque, tout en essayant datténuer sa souffrance). Il est important de comprendre que lenfant aura besoin quon entende sa souffrance (pour le réhabiliter), quon identifie lacte inacceptable, quand il existe (pour trouver ses repères), mais aussi quon ne juge pas son parent, et même quon le réhabilite (pour constituer une structure psychique acceptable).
Les parents sont naturellement responsables de ce quils font et de ce quils ont fait ou nont pas fait, même si cela sest produit par inexpérience, par fatigue, par pulsion ou pour toute autre raison. Mais ils ne sont en aucun cas responsable de ce que lenfant en fait ultérieurement. Nous ne pourrons jamais changer le fait que ce qui sest passé sest passé, mais nous pourrons toujours aider lenfant à faire autre chose de ce vécu.
Gardons bien à lesprit aussi quun enfant qui a souffert à cause de ses parents manque deux, et ne souhaite pas quen plus on les lui abîme (même quand il les déteste).
« Couper le cordon »,
éviter l'idée préfabriquée
Une patiente adulte me dit que depuis 12 années de soin psy auprès de plusieurs praticiens expérimentés (dûment formés, diplômés et supervisés), chaque thérapeute lui a dit que cest « à cause de sa mère ». De façon récurrente, ils linvitèrent à prendre de la distance avec elle et lun deux a même dit à la mère quil faudrait quelle fasse des efforts, car si sa fille en est là cest « un peu » à cause delle pour enfin leur demander de « couper le cordon » Tous les praticiens ici en question sont des psychologues ou des psychiatres sérieux qui ne peuvent en aucun cas être suspectés de fantaisies.
Cependant, elle nen pouvait plus de rencontrer des thérapeutes qui, pour laider, abîmaient sa mère. Cela devenait comme un sorte dinsupportable refrain toujours prévisible, mais toujours aussi incohérent par rapport à son intime ressenti ! Une sorte de discours préfabriqué plutôt inadapté à son cas.
Or dès la première consultation nous découvrons que justement le problème est « quil ny a jamais eu de cordon » et que la mère et lenfant passent leur temps à essayer de réparer cela. Le projet ne devait pas alors être de couper le cordon mais de permettre dabord quil y en ait un pour ensuite aller vers lindividuation qui consiste à devenir distinct sans pour autant être distant et à mettre du soin là où il doit y en avoir.
Jai plusieurs fois rencontré ce genre de situation. Quand déjà il y a de la souffrance et quen plus on porte atteinte à lintégrité des parents il y a dommage envers le patient. Quand il se trouve que le patient a manqué de ses parents et quen plus on les lui abîme son manque sen trouve aggravé et ses symptômes aussi. En effet ses symptômes nont pour but que dalerter sur ce manque et quand on aggrave celui-ci, le symptôme va tout naturellement se déplacer ou samplifier pour remédier à ce déni.
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/culpabilisation.htm
Chercher un coupable
ne guérit rien retour
Le seul fait dattribuer à une cause extérieure la responsabilité de ce qui se passe en soi revient déjà à perdre un peu de soi
Nuisance du « à cause de »
Pensant mieux saffirmer, un être attribue volontiers à ceux qui lentourent la responsabilité du mal-être quil ressent : « Daccord, je me suis énervé ! Mais tu nas pas vu ce quil ma fait ? », « Comment veux-tu que je me sente bien, vu comme il se comporte avec moi ! », « Si tu te comportais autrement avec moi, je nen serais pas là ! »
Quand un mal être apparaît en nous et que nous sommes portés à dire que cest à cause de lautre, cest un peu comme si nous accordions soudain à cet autre un grand pouvoir sur notre vie. Cest un peu comme si nous lui donnions les clés ou les commandes de notre existence qui alors ne nous appartient plus !
Pensant nous affirmer en accusant quelquun, pensant nous libérer de notre responsabilité, nous ne faisons en fait que quitter les commandes de notre vie et les laisser à cet autre que justement nous accusons.
Il en résulte une fragilité accrue, un vide intérieur plus vaste et une affirmation de soi affaiblie. En effet on ne peut en même temps préserver son affirmation de soi et donner les commandes de son existence à autrui. Une attitude « à cause de lautre » dépossède de sa propre existence. Dire « cest à cause de lautre, je ny suis pour rien » revient involontairement à affirmer « je ne suis rien ! »
Individuation
pour être aux commandes de sa vie
Que cet autre que lon accuse soit un étranger ou un proche ne change rien au fait que cela nous dépossède de notre vie... si ce nest que quand il sagit dun parent la situation est encore aggravée. En effet un ascendant fait partie de notre structure psychique et non seulement en laccusant nous nous dépossédons des commandes de notre vie, mais en plus nous nous amputons de ce qui est censé constituer notre base pour assurer notre équilibre.
Laffirmation de soi, cest laccueil de soi, de tous ceux quon a été depuis quon existe et de tous ceux dont on est issu. Toute la problématique psychologique dun individu consiste à sindividualiser sans se mettre en rupture et à se rapprocher sans se mettre en fusion (sans sattacher). Je reviendrai sur ce point dans le chapitre suivant.
Tant que cet équilibre nest pas atteint, un individu oscille entre ruptures et fusions (ou attachements), tout en compensant son manque daffirmation de soi par de lego et quand il na pas eu lénergie pour se construire un ego suffisant il en viendra à seffacer dans une grande timidité en attendant de trouver un autre moyen.
Là où le rapport avec les parents intervient, cest quand, dans cette zone, les douleurs vécues amènent à rejeter un parent (ou les deux). Les parents à partir de ce moment ne manquent plus seulement à cause dune éventuelle insuffisance de leur part mais parce que nous nen voulons plus ! Cela permet de prendre de la distance avec la douleur mais aggrave le manque de parents.
Exemple dune blessure personnelle en rapport avec un parent :
un homme, quand il était enfant, a souvent été critiqué par sa mère. Il lui en a voulu et, tout en la cherchant (car il voudrait lui plaire pour être reconnu), il la rejetée en lui en voulant. Le manque de mère ne vient plus alors de lattitude de la mère mais du rejet que lenfant à dirigé envers elle. Ultérieurement, il aura avec elle des rapports « normaux », mais toujours avec quelque chose dun peu brisé. Tentant dêtre fort, cet homme tentera même de ne plus penser à lenfant douloureux quil a été et se trouvera non seulement amputé de sa mère mais aussi de lenfant quil fut. Plus tard, des symptômes viendront linviter à recontacter ces parts manquantes afin de les réhabiliter. Par exemple il éprouvera le symptôme de se sentir immédiatement et exagérément rejeté par quiconque lui fera une réflexion. Si au lieu de combattre ces symptômes il sen sert pour localiser ce qui en lui lappelle, Il découvrira ainsi la valeur de lenfant quil était et celle de la femme qui était sa mère. Il comprendra la raison de chacun et leur donnera leur juste place dans « lédifice » psychique qui le constitue. Aussitôt le symptôme cessera car il ne sera plus nécessaire.
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/culpabilisation.htm
«Cest à cause de lautre» est un piège
Nous sommes facilement et naturellement portés à affirmer que nous ne sommes pas vraiment lauteur de notre réaction et de notre ressenti quand on nous a blessé. Nous aimons à penser que cest lautre qui en est lorigine.
Nous affirmons pourtant ainsi, sans nous en rendre compte, que nous venons de lui donner les clés de chez nous.
Quand nous sommes persuadés que ce que nous sentons et faisons, cest à cause de lautre, nous commençons à développer lidée que cet autre pilote notre vie à notre place.
Alors cest comme si nous nexistions plus. Ainsi nous devenons «RIEN» et accordons soudain à lautre quil est «TOUT».
En lui faisant porter, à lui, la responsabilité qui est chez nous, nous lui donnons pouvoir sur notre existence et nous plongeons nous-mêmes dans la non-existence.
De cette façon nous ne pouvons plus rien faire pour aller mieux puisque tout dépend de lui.
Ce nest naturellement quune illusion et cest réversible.
Pour nous rétablir aux commandes de notre vie, nous avons juste à modifier notre point de vue et à placer avec justesse la responsabilité qui revient à chacun. C'est-à-dire que chacun des deux est 100% responsable de ce qui se passe en lui et de ce qui émane de lui.
Ce que je fais cest moi qui le fais. Ce ne peut être lautre. Jen suis responsable à 100%.
Ce que je ressens désormais, cest moi qui en suis lauteur. Cela peut paraître un inconvénient et ressemble à une générosité un peu déplacée vis-à-vis de celui qui nous a fait du mal? Cela peut sembler aussi dédouaner lautre? Non! Il nen est rien! Cet autre reste entièrement responsable de lacte ou de la parole dont il est lauteur, ainsi que de leur nature destructrice.
La générosité na rien à voir avec ce concept des 100% de responsabilité de chaque côté en même temps. Le problème est seulement celui-ci : si je pense que ce que je fais et ressens se passe à cause de lautre, cela implique que je ny pourrai jamais rien.
Si, au contraire, je comprends que cest à cause de moi, jy peux enfin quelque chose. Cette responsabilité de soi est un gage de liberté pour soi. Lautre est responsable de ce quil a fait, moi je suis responsable de ce que jen fais.
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/violence%20impr.htm
Devenir distinct sans être distant (individuation)
Ce qui caractérise lindividuation, cest larrivée dans cette lucidité qui permet de vraiment voir lautre et dexister soi-même. Il ny a plus didéalisation fascination ni de rupture déception. Il y a rencontre de cet autre dans toute sa dimension dHomme ou de Femme avec tout ce qui fait la sensibilité de la vie dun être. Ladolescent na su être distinct quen étant distant. Ce fut sa façon de quitter la fusion. Dans lindividuation, il apprend à être distinct sans être distant ou à être proche sans être fusionnel et à apprécier sans admirer. Quand il aboutit à cette individuation, il devient capable dassertivité, c'est-à-dire daffirmation de soi dans le respect dautrui. Cest ce quon peut appeler « affirmation de soi », à ne pas confondre avec lego qui ne fait quen compenser le manque. Plus quelquun a besoin dego, plus cela signifie quil manque daffirmation de soi (c'est-à-dire daccueil de celui quil est, de tous ceux quil a été et de ceux dont il est issu).
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/culpabilisation.htm
compte tenu de ses vécus et ressentis, le parent peut être amené à diriger contre lenfant des mots durs, des remontrances blessantes et fréquentes ou même des violences physiques. Ces violences verbales ou physiques peuvent nêtre que « éducatives » mais elles peuvent aussi être pulsionnelles. Dans les deux cas elles ne sont pas souhaitables, mais elles échappent à la volonté du parent soit par la pression culturelle, soit par la pression pulsionnelle. Quand le côté pulsionnel prend le dessus ces violences parentales peuvent parfois aller jusquà prendre des proportions dramatiques (maltraitance). De la simple remontrance jusquaux critiques verbales blessantes, de la simple gifle ou fessée jusquà la maltraitance, nous avons des attitudes parentales fort différentes et des situations dont la gravité nest aucunement comparable.
Ces notions de dureté plus ou moins accentuée du parent envers lenfant ne sont pas la seule cause de choc : Lenfant peut se sentir choqué de la dureté des parents entre eux.
Ces chocs amènent lenfant à en vouloir à son parent et le portent à le rejeter (aggravant ainsi son manque, tout en essayant datténuer sa souffrance). Il est important de comprendre que lenfant aura besoin quon entende sa souffrance (pour le réhabiliter), quon identifie lacte inacceptable, quand il existe (pour trouver ses repères), mais aussi quon ne juge pas son parent, et même quon le réhabilite (pour constituer une structure psychique acceptable).
Les parents sont naturellement responsables de ce quils font et de ce quils ont fait ou nont pas fait, même si cela sest produit par inexpérience, par fatigue, par pulsion ou pour toute autre raison. Mais ils ne sont en aucun cas responsable de ce que lenfant en fait ultérieurement. Nous ne pourrons jamais changer le fait que ce qui sest passé sest passé, mais nous pourrons toujours aider lenfant à faire autre chose de ce vécu.
Gardons bien à lesprit aussi quun enfant qui a souffert à cause de ses parents manque deux, et ne souhaite pas quen plus on les lui abîme (même quand il les déteste).
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/culpabilisation.htm