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favofleur
C'est légale au Canada selon l'article 43 du Code criminel (L.R., 1985, ch. C-46).
URL: http://lois.justice.gc.ca/fra/C-46/page-2.html#anchorbo-ga:s_3_1-gb:s_3_1


Extrait:

Protection des personnes exerçant l’autorité

Discipline des enfants
43. Tout instituteur, père ou mère, ou toute personne qui remplace le père ou la mère, est fondé à employer la force pour corriger un élève ou un enfant, selon le cas, confié à ses soins, pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances.

S.R., ch. C-34, art. 43.
Zarathoustra | 11/14/2009
Pour la fessée... Je veux dire.
Zarathoustra | 11/14/2009
Tu le sais, je suis totalement contre tout châtiment corporel donné à un enfant.
La fessée érotique, c'est une autre affaire...
AURORA | 11/14/2009
ben moi aussi Aurora, je suis contre tout châtiment corporel, c'est pourquoi je suis en recherche et de textes et d'alternatives
fleurdatlas | 11/14/2009
merci zarathoustra pour ta précision concernant les us en Canada

je sais aussi que les canadiens sont de grands pionniers en matière de pédagogie et de reflexions sur le système disciplinaire

ils ont des sites où l'on propose des alternatives aux châtiments corporels
fleurdatlas | 11/14/2009
Je veux bien être contre les châtiments corporels, mais alors, que proposer ? Il faut des punitions plus ou moins grosses suivant les bêtises plus ou moins graves, et surtout, il faut s'y tenir.

Beaucoup de femmes ont peur de frapper leurs gosses, et finalement cette peur de frapper se transforme en peur de punir. Et les enfants deviennent très vite intenables.
J'en ai un exemple concret, une amie à moi a deux petits frères et une petite sœur, et sa mère cède à tous les caprices de ses enfants. J'essaie d'inviter cette amie le plus longtemps possible pendant les vacances, qu'elle puisse échapper à cette maison de fous -- j'ai du mal à y rester plus de trois jours d'affilés, et pourtant, je suis d'une grande patience.

Je pense qu'il faut définir des limites nettes aux enfants, pour qu'ils puissent se construire sur des bases stables, et non pas punir une fois, et pas la fois d'après, ou encore punir et ensuite acheter un bonbon pour "se faire pardonner" d'avoir puni...
Darck Crystale | 11/14/2009
J'aime administrer la fessée dans un contexte disciplinaire (DD) ou érotique. Je le pratique régulièrement avec ma copine. Mais je ne suis pas aussi favorable aux punitions corporelles sur les enfants. Là, je n'y trouve aucun plaisir à le faire.

Je ne dis pas cependant que je suis pour son abandon pur et simple. Il y a des cas ou je trouve que la mère qui a baissé les bras mériterait la fessée pour ne pas en donner une à ses petits monstres dans les transports publics.

Certains enfants nécessitent une bonne paire de claques pour les remettre sur le droit chemin. La question n'est pas vraiment de savoir s’il faut ou non admettre la fessée, c'est plus de doser son usage.
Zarathoustra | 11/14/2009
ce n'est pas parce qu'on ne donne ni giffle, ni fessée (grosse ou peties-symboliques) qu'on n'a pas autorité sur autrui!

j'ai passé des années de ma vie à transmettre des connaissances à autrui, dans les conditions les plus difficiles, auprès d'adultes comme d'enfants à partir de deux ans, dépourvue de la possibilité d'exercer la moindre violence physique comme d'appliquer des punitions sévères
j'ai également été mère de famille avant de devenir à présent grand-mère
et dans cet "état de vie" j'ai tenu à faire usage le moins possible de punitions corporelles

je n'ai pas l'impression que l'on m'ait manqué véritablement de respect, et que l'on ait souhaité longuement me tenir tête ou contrevenir à mes demandes et mes consignes

par contre, j'ai toujours rencontré des personnes qui, en dépit de mes démonstrations et résultats, ont voulu me prouver (en paroles) qu'il était impossible de se faire respecter sans frapper, que dis-je! sans COGNER et GUEULER!

je les ai toujours écoutés avec beaucoup de patience et de douceur, et leur ai répondu posément

à postériori, j'ai dû manquer de "mimétisme", vu ma position hiérarchique, et en vertu d'elle, j'aurais accueillir leurs fabuleux discours à coup de massue, et les rudoyer pour leur indiquer le chemin de ma porte qu'ils n'auraient dû jamais franchir!

pour remettre certaines personnes dans le droit chemin que faire?

Souvenez vous, lorsque vous étiez enfant, et que vos parents ou professeurs attendaient de vous une attitude que vous ne parveniez pas à avoir, qu'est-ce qui faisait le plus d'effet sur vous et qu'est-ce qui vous donnait envie de faire mieux la prochaine fois?
des coups, une "branlée" magistrale assujettie de discours à haute fréquence de décibels?
assujettis d'humiliations, de moquerie? de centaines de pensums (lignes, colles)?

ou quoi en fait?

fleurdatlas | 11/16/2009
Je n'ai pas dit que je suis d'accord avec la violence.
Je sais ce que ça fait, les claques, les engueulades, les humiliations, les discours, tout ça, je connais.
J'aimerais ne pas reproduire ce schéma de violence qui s'entraine elle-même en un cercle vicieux...
J'aimerais tant de choses, en fait ^^

Mais la question n'est pas là.

Que faire, lorsque l'enfant, qui n'a jamais été corrigé, auquel on a jamais posé de limites, auquel on a jamais fait comprendre ce qui "est bien" et ce qui "est mal" (je mets des guillemets car c'est très subjectif, le bien et le mal) frappe sa mère ?
Que faire lorsque l'enfant devient violent envers d'autres enfants ?
Que faire pour lui faire comprendre ?
La violence ici n'est pas la solution, c'est indéniable.
Mais comment faire alors ?

L'enfant grandit sans véritable conscience, sans comprendre qu'il détruit autrui, parce qu'il n'a jamais eu de limites.


L'enfant qui a toujours été battu, et qui un jour se rebelle, lui aussi détruit tout sur son passage.
L'enfant qui n'a jamais été libre et qui brise ses chaine entraine dans son sillage une vague de violence qu'il a longtemps gardée en lui.
L'enfant veut se vider pour pouvoir se remplir d'autre chose que de haine, je crois, et se défoule contre tout et contre tous.
C'est encore plus terrible, car rien ne peut l'arrêter s'il n'a pas confiance.
Un sentiment de rejet.



Humiliation ?
Ce n'est pas la solution.
Mal se tenir à table peut entrainer le fait de devoir manger debout. C'est une humiliation, je pense.
Avoir un mauvais bulletin peut entrainer de nombreuses remarques désobligeantes. C'est une humiliation, je pense.
N'avoir pas fait la vaisselle peut entrainer une perte de confiance, comme ma mère dit, je ne vous fait plus confiance, comme je vois comme ça me réussit...
Entendre sa mère comme ça, ça fait mal...

Que faire quand l'enfant tend sa main vers un paquet de bonbons, à la caisse du supermarché ?
Lui donner un tape ?
Le laisser la prendre et la mettre sur le tapis ?
Lui expliquer ?
Un enfant de cinq ans peut-il comprendre pourquoi on lui refuse ce qu'il veut ?

C'est pour ton bien, c'est faux.
C'est moi qui décide ce qui est bon pour moi.
A quel moment puis-je dire cela ?
Où est la démarcation, la limite ?

Un monde mental sans frontières nettes est invivable.
Darck Crystale | 11/16/2009
tout-à-fait d'accord avec ta dernière assertion et tout à l'écoute de tes demandes importantes, véritables et préoccupantes en effet

c'est l'heure où je vais rejoindre Djam pour le souper, là est ma limite de la journée et je tâcherai de répondre à tout ce qu'il sera en ma possibilité de faire demain, lorsque je serai revenue de chez le toubib quie je n'ai pas pu aller voir parce que je n'étais pas au mieux de ma forme aujourd'hui

comptons aussi sur les autres passants de karmaos pour continuer le débat également, merci à qui voudrait bien s'y coller

je vais simplement te demander ceci, et reformuler ma question donc:
qu'est-ce qui dans ta vie personnelle, dans ton expérience, t'a aidée à grandir. à comprendre le pourquoi et le bien fondé de certaines consignes, et à obéir "naturellement" et raisonnablement ssans qu'on t'agite la menace de punitions ou sanctions?

cette question, je la pose également à tout lecteur qui passerait ici, merci d'y être attebntif et d'y répondre si vous le pouvez

à demain!
fleurdatlas | 11/16/2009
Très bonne question.
Je crois bien que j'ai oublié le comment du pourquoi je pense que quelque chose est bien ou non.
Je vais y réfléchir.
Darck Crystale | 11/16/2009
bonjour a tous...
je vous conseille le livre d Alice Miller qui parle des chatiments corporel et de la magie noire
elle a un site mis je ne sais plus comment on met un lien ici...
ptik you | 11/17/2009
ce qui m'a aidé a grandir c'est le regard bienveillant de "l'autre"toute personne qui m'a donné confiance en moi en me felicitant ou m'encourageant pour les choses que je réussisais à faire.

j'ai pris conscience de mon "je" des qu'on m'a dit "tu"
ptik you | 11/17/2009
si on frappe un enfant on lui apprend la violence si on lui ment on lui apprend à mentir si on l'humilie on lui apprend le mépris
ptik you | 11/17/2009
bonjour à toi ptik you, très heureuse de te "voir" parmi nous, merci pour ta très précieuse collaboration!

Pétition contre les châtiments corporels

Extrait :

« Pourquoi est-il permis de frapper un enfant alors qu’il est interdit de frapper un homme adulte, une femme, une personne âgée et, en prison, le pire des criminels ? Nos lois ne permettraient-elles d’agresser que les plus faibles ?

Les enfants ont le droit d’être élevés sans violence, ce qui ne signifie pas sans fermeté.

De multiples études récentes ont montré que difficultés scolaires, délinquance, violence, dépression, alcoolisme, abus de drogues, maladies diverses et même accidents ont très souvent pour origine des violences, même modérées, subies dans l’enfance. Maintenant que nous le savons, nous n’avons plus l’excuse de l’ignorance qu’avaient nos parents.

Pourquoi s’étonner que certains jeunes recourent à la violence quand le premier exemple de violence leur a en général été donné par les coups qu’ils ont reçus de leurs propres parents ? L’enfant frappé apprend à frapper les autres. L’enfant respecté apprend à respecter les autres. Le rôle des parents est-il d’enseigner la violence ou le respect ?

Et surtout, la violence éducative tolérée est le terreau de la maltraitance. Une fois admis le principe qu’on a le droit de frapper les enfants, il est inévitable et malheureusement quotidien qu’un certain pourcentage de parents dépassent de beaucoup les punitions "modérées" et battent leurs enfants à tour de bras. C’est donc bien le principe qui autorise à frapper les enfants qui doit être remis en question. »

http://www.coe.int/t/transversalprojects/children/violence/corporalPunishment_fr.asp

http://www.petitiononline.com/chatcorp/petition.html

fleurdatlas | 11/18/2009
au sujet d'Alice Miller références:

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-chatiments-corporels-et-la-49578

Les constats :

1 – Le développement de notre cerveau dépend de ce que l'on a subi. Le cerveau se structure dans les 4 premières années de la vie, selon les expériences que l'environnement offre à l'enfant. Ainsi le cerveau d'un enfant dont le vécu est essentiellement empreint d'amour se développera différemment de celui d'un enfant qui aura été traité cruellement.

2 – La quasi-totalité des enfants de notre planète sont battus dans les premières années de leur vie. Ils apprennent dès le début la violence et cette leçon est inscrite dans leur cerveau. Aucun enfant ne naît violent. La violence n'est PAS génétique. Elle existe parce que les enfants battus font usage, dans leur vie adulte, de la leçon intégrée par leur cerveau.

3 – Comme les enfants battus ne sont pas autorisés à se défendre, ils doivent supprimer leur colère et leur rage contre leurs parents qui les ont humiliés, qui ont tué leur empathie innée et qui ont insulté leur dignité. Ils sortiront cette rage plus tard, en tant qu'adultes, sur des boucs émissaires et surtout sur leurs propres enfants. Dépourvus de leur empathie, certains vont diriger leur colère contre eux-mêmes (à travers les désordres alimentaires, la dépendance aux drogues, la dépression etc) ou contre d'autres adultes (à travers les guerres, le terrorisme, la délinquance etc).

Conclusion :

Prendre soin des besoins émotionnels de nos enfants veut dire bien plus que leur donner une enfance heureuse. Cela veut dire permettre aux cerveaux des futurs adultes de fonctionner d'une façon saine et rationnelle exempte de perversion et de folie. Forcer à apprendre dans l'enfance que battre les enfants est sans aucun doute bon pour lui, est la leçon la plus absurde et la plus déroutante qui a les conséquences les plus dangereuses. Cette leçon adossée au fait d'être coupé de ses véritables émotions crée les racines de la violence.

www.alice-miller.com

http://www.alice-miller.com/tracts_fr.php


"Dans presque tous mes films, il y a des enfants", soulignait-il, "mais le drame, c'est que ceux qui les maltraitent n'ont pas conscience d'abuser ou d'humilier leurs enfants. C'est cela qui est terrifiant, on peut être inhumain en croyant faire le meilleur pour ses enfants".

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/palme-d-or-a-cannes-le-ruban-blanc-dans-les-salles-mercredi-20-10-2009-681554.php


http://lyjazz.cheminsinstantanes.fr/post/Combattre-la-violence-educative


fleurdatlas | 11/18/2009
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